LA PUCE À L'OREILLE
Je porte les stigmates
D’une nuit sans sommeil
J’ai la démarche de l’automate
Le bourdon de la veille...
Mais si tu voulais que je gratte
La puce à ton oreille
Dans une danse maladroite
Je sonnerai ton réveil...
Je me ferai si tendre
Bonbon acidulé
Je saurai te surprendre
Pour mieux t’apprivoiser...
Je mettrai une cravate
Et mes plus beaux habits
J’te ferai le coups de l’épate
Des milles et une nuit...
Et si tu voulais que je squatte
Dans les plis de ton lit
Dans une danse délicate
J’assouvirai tes envies...
Je me ferai si doux
Fondant ou praliné
Je te don’rai le goût
Des amours enrobées...
Hé héhéhéhé ...
J’écrirai des sonates
Des fugues des concertos
Je ferai grimper l’audimat
Le long de tes rideaux...
Mais si tu voulais que flatte
Ta nature ton égo
Dans une danse d’acrobate
Je trouverai les mots...
J’éplucherai les pages
De tes plus beaux cahiers
J’arracherai à ton langage
Les soupirs les secrets...
Et si tu voulais que je nage
Au gré de tes reflets
Dans une danse psychophage
Je te ferai plonger...
Dans une mer immense
Un océan bleuté
Une nouvelle transe
Une autre Voie Lactée...
Et si jamais tu danses
Si je te fais pleurer
Je bris’rai le silence
Pour mieux te consoler...
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